La femme eunuque 13 février
Germaine Greer
a publié
« La Femme Eunuque »
dans la collection « Réponses » – dirigée par Joëlle de Gravelaine -chez Robert Laffont
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L’auteur analyse les rapports entre les hommes et les femmes à travers quatre thèmes : le corps, l’âme, l’amour et la haine. Elle approfondit dans des chapitres variés (stéréotype, travail,égotisme,obsession, famille etc…) les sentiments des uns et des autres.
« Le véritable théâtre de la guerre entre les sexes, malgré les agressions commises en public, demeure le foyer. Elle s’y poursuit sans répit. En raison de l’inégalité des forces et de l’impossibilité de toute action efficace, la femme se soulage des mots, en devenant au besoin extraordinairement vulgaire, parce qu’à l’exemple d’Hamlet, elle n’a pas suffisamment d’énergie pour refuser l’oppression… »
(Page 353 - La Haine/le ressentiment)
Il y a toujours eu des femmes prêtes à se révolter contre le rôle que leur imposait la société. Les plus notoires ont été les sorcières, les femmes qui renonçaient aux relations humaines « normales » pour vivre en compagnie d’animaux ou de familiers, en exploitant la connaissance qu’elles avaient des plantes médicinales et la crédulité des paysans. Parfois s’y ajoutait de la magie noire ou blanche ou du satanisme.
Lorsqu’on lit attentivement le compte-rendu des procès de sorcellerie, on s’aperçoit que certaines femmes ont été poursuivies uniquement en raison d’activités subversives, parce qu’elles, incitaient les villageois à la rébellion. L’une des punitions, la sellette, étaient une forme primitive de psychothérapie répressive correspondant à l’électrochoc actuel.
(Page 360 – La Haine/la rébellion)
L’auteur veut éclairer la femme sur sa condition, afin qu’elle sache, enfin, assumer son autonomie. Ouvrage féministe ? Non. Il ne s’agit pas de la transformer en suffragette virilisée.
Pamphlet contre l’homme ? Oui. Mais dans la seule mesure où celui-ci se confond avec une attitude d’appropriation méprisante. Elle ne lève pas l’étendard de la croisade anti-masculine. Elle veut rendre à la femme sa vraie dignité au terme d’une révolution du coeur et de l’esprit
(Quatrième de couverture)
« Germaine Greer …Une féministe que même les hommes aiment » ( Life)
« Éblouissant d’érudition et de liberté, c’est le manifeste le plus réaliste et le moins anti-masculin du courant d la libération de la femme » (Time magazine)
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